Exemple pratique

Découvrez Sparks, un jeune chat adulte atteint de prurit.

Nous vous présentons SPARKS !

Un chat abyssin mâle, castré, âgé de 12 mois

  • Sparks, un chat d'intérieur, a rendez-vous à la clinique pour un grattage intense avec auto-traumatisme au niveau de la tête, des oreilles et du cou depuis 1 à 2 semaines. Le propriétaire signale également des vomissements intermittents depuis un mois. 
  • Sparks mange la même marque d'aliments secs pour chatons depuis qu'il est sevré. Cependant, le propriétaire a commencé à lui donner différentes saveurs d'aliments humides pour chats de la même marque il y a environ 5 mois pour apporter de la diversité dans son régime alimentaire. Sparks ne reçoit pas d'autres friandises ni restes de repas.
  • L'examen physique révèle des excoriations et d'autres signes de traumatisme auto-infligé sous la mandibule et le cou Il y a également une hypotrichose périoculaire. Aucun signe d'infestation par des puces ou d'autres parasites externes n'a été trouvé, et le propriétaire utilise un produit de prévention des puces et des parasites prescrit par un vétérinaire. Sparks semble être visiblement prurigineux dans la salle d'examen, mais, mis à part cela, il est plutôt normal. 
  • Sparks a une condition physique de 5/9 et un score d'évaluation de la condition musculaire normal.

Troubles dermatologiques

Essai de régimes alimentaires d'élimination

L'essai de régimes alimentaires d'élimination constitue la norme pour le diagnostic des allergies et intolérances alimentaires,1,2 considérées comme des réactions alimentaires indésirables. Plusieurs options de régime d'élimination existent qu'il est important d'appliquer strictement.1,2 Bien que des tests d'allergie sériques, intradermiques, épicutanés, salivaires et à l'aide de poils soient disponibles pour le diagnostic des allergies alimentaires, des études ont montré qu'ils manquent de fiabilité chez les chiens et les chats. Ils ne sont donc pas recommandés.1,3

pictogramme de couleur rouge d'un follicule

Messages clés


  • Les régimes (élémentaires) à base d'acides aminés et les régimes contenant une protéine hydrolysée sont des régimes d'élimination pratiques, notamment lorsqu'un animal de compagnie n'a pas d'antécédents alimentaires connus ou qu'il a été exposé à de nombreuses protéines alimentaires.4  
    • Les régimes contenant une protéine hydrolysée se composent de protéines divisées en petits morceaux qui sont moins susceptibles de provoquer une réponse allergique même si l'animal y est sensible.2,5,6   
    • Les régimes élémentaires se composent d'acides aminés individuels, similaires aux préparations pour les nourrissons qui présentent des réactions alimentaires. Ils permettent de gérer l'alimentation des animaux les plus sensibles.4 
  • Les propriétaires d'animaux de compagnie auront généralement essayé de nombreuses alimentations avant de demander conseil à leur vétérinaire concernant les réactions indésirables de leur animal. Cela complique évidemment la recherche d'une nouvelle source de protéines.4 Si une nouvelle protéine peut être identifiée à partir de l'historique du régime alimentaire de l'animal, un régime d'élimination peut être mis en place à partir d'aliments faits maison ou d'un régime alimentaire thérapeutique vendu par le vétérinaire.1,2 
    • Des études ont montré que les régimes alimentaires faits maison sont souvent peu équilibrés sur le plan nutritionnel. Ainsi, pour assurer l'équilibre nutritionnel de l'animal, un régime alimentaire fait maison doit être formulé par un nutritionniste vétérinaire.1 
    • Des études ont montré que les régime contenant une nouvelle protéine disponibles « en vente libre » peuvent contenir des ingrédients non mentionnés sur l'étiquette, y compris la protéine ou l'ingrédient destiné à être évité.7,8 Pour minimiser ce risque, l'utilisation d'un régime thérapeutique contenant une nouvelle protéine est recommandé. 
  • L'animal ne doit rien manger d'autre que le régime d'élimination pendant l'essai. Les friandises, les restes de table, les médicaments aromatisés, les compléments alimentaires et les jeux à mâcher (comme les jeux en peau) peuvent compromettre l'essai d'élimination.1 
  • En réponse à un régime d'élimination, une amélioration des signes gastro-intestinaux peut être observée sous 1 à 4 semaines et sous 4 à 8 semaines pour les signes dermatologiques. Cependant, une amélioration complète des signes dermatologiques peut ne pas être observée avant 12 semaines.1 
  • Si l'animal répond au régime d'élimination, il doit être rebasculé sur le régime alimentaire initial. Si les symptômes reviennent à nouveau, puis s'améliorent une nouvelle fois lorsqu'il rebascule sur le régime d'élimination, la réaction alimentaire est confirmée. Les essais individuels de chaque ingrédient permettent d'identifier les ingrédients auxquels l'animal est allergique ou intolérant.2 
  • La prise en charge à long terme des animaux de compagnie présentant une allergie ou une intolérance alimentaire avérée nécessite d'éviter l'allergène ou l'ingrédient identifié. Lorsque cela n'est pas possible, la prise en charge à long terme nécessite généralement la poursuite du régime contenant une nouvelle protéine, une protéine hydrolysée ou des acides aminés.2  
  • L'évitement des ingrédients à l'aide d'un régime en vente libre peut être difficile, car ces régimes ne sont pas préparés selon des processus conçus pour éviter la contamination par les traces protéiques pendant la fabrication.7,8  

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Références

  1. Mueller, R. S., & Unterer, S. (2018). Adverse food reactions: Pathogenesis, clinical signs, diagnosis and alternatives to elimination diets. The Veterinary Journal, 236, 89–95. doi: 10.1016/j.tvjl.2018.04.014 
  2. Verlinden, A., Hesta, A., Millet, S., & Janssens, G. P. J. (2006). Food allergy in dogs and cats: A review. Critical Reviews in Food Science and Nutrition, 46, 259–273. doi:10.1080/10408390591001117 
  3. Coyner, K., & Schick, A. (2019). Hair and saliva test fails to identify allergies in dogs. Journal of Small Animal Practice, 60(2), 121–125. doi: 10.1111/jsap.12952 
  4. Cave, N. J. (2006). Hydrolyzed protein diets for dogs and cats. Veterinary Clinics of North America: Small Animal Practice, 36, 1251–1268. 
  5. Jackson, H. A., Jackson, M. W., Coblentz, L., & Hammerberg, B. (2003). Evaluation of the clinical and allergen specific serum immunoglobulin E responses to oral challenge with cornstarch, corn, soy and a soy hydrolysate diet in dogs with spontaneous food allergy. Veterinary Dermatology, 14, 181–187. 
  6. Puigdemont, A., Brazis, P., Serra, M., & Fondati, A. (2006). Immunologic responses against hydrolyzed soy protein in dogs with experimentally induced soy hypersensitivity. American Journal of Veterinary Research, 67, 484–488. 
  7. Horvath-Ungerboeck, C., Widmann, K., & Handl, S. (2017). Detection of DNA from undeclared animal species in commercial elimination diets for dogs using PCR. Veterinary Dermatology, 28, 373–e86. doi: 10.1111/vde.12431 
  8. Raditic, D., Remillard, R. L., & Tater, K. C. (2010). ELISA testing for common food antigens in four dry dog foods used in dietary elimination trials. Journal of Animal Physiology and Animal Nutrition, 95(1), 90–97. doi: 10.1111/j.1439-0396.2010.01016.x