Exemple pratique

Découvrez Tigger, un chat sénior atteint de polyurie, polydipsie et periurie.

Nous vous présentons TIGGER !

Un chat domestique à poil court, mâle et castré, âgé de 10 ans

  • Le propriétaire de Tigger, un chat principalement d'intérieur, a pris rendez-vous à la clinique pour une évaluation de la miction inappropriée qui a commencé il y a peut-être 2 jours. Il rapporte que le chat urine normalement dans l'un des deux bacs à litière, mais il a récemment constaté la présence d'urine dans un panier à linge sale. Le propriétaire a également remarqué plus d'agglomérats d'urine dans les bacs à litière et a remarqué que Tigger buvait plus souvent dans sa gamelle d'eau. 
  • Tigger a un accès ad libitum à des quantités contrôlées de croquettes sèches et reçoit des aliments humides deux fois par jour. Le propriétaire a noté qu'il faisait plus le difficile devant sa gamelle et qu'il a vomi occasionnellement au cours du mois dernier.
  • L'examen physique a révélé un chat vif, alerte et réactif avec une note d'état corporel de 5/9 et une masse musculaire normale. La palpation abdominale a révélé un petit rein gauche (le rein droit n'a pu être palpé) et une vessie légèrement distendue qui n'était pas douloureuse. Le reste de l'examen de Tigger n'a révélé aucune particularité.
  • L'évaluation initiale de l'urine obtenue par cystocentèse a montré une densité urinaire de 1,025, aucune protéinurie, un sédiment calme et un pH de 6,4. Les autres résultats se trouvaient dans les limites normales. Les résultats des analyses sanguines (c.-à-d. numération globulaire complète, profil de chimie sérique, thyroxine totale) étaient dans les limites normales, bien que le taux de thyroxine totale soit à la limite supérieure de l'intervalle de référence.

Santé des voies urinaires inférieures

Santé des voies urinaires inférieures des félins : Le rôle de l'alimentation

Il est primordial de préserver la santé des voies urinaires des chats. Des études montrent qu'entre 3 et 5 % des chats admis dans les cliniques vétérinaires souffrent de maladies des voies urinaires inférieures félines (MVUIF). Les MVUIF regroupent plusieurs maladies, dont la cystite idiopathique, les calculs des voies urinaires et d'autres affections qui touchent la vessie et l'urètre. De nombreux facteurs favorisent le développement des MVUIF, parmi lesquels le stress, la déshydratation, le surpoids, le manque d'exercice et la sédentarité. Ces maladies sont également sujettes à la rechute. L'alimentation s'inscrit dans une stratégie multimodale visant à préserver la santé des voies urinaires chez les chats. 

Cristaux urinaires observés au microscope

Messages clés


  • Les chats en bonne santé peuvent bénéficier d'une alimentation formulée pour préserver la santé des voies urinaires en équilibrant le pH urinaire. 
  • Il est important de veiller à ce que l'animal ait accès à de l'eau propre et fraîche en renouvelant son eau et en nettoyant sa gamelle régulièrement. Dans les foyers accueillant plusieurs animaux, il convient d'éviter de placer les gamelles d'eau dans les endroits où les chats sont vulnérables aux autres animaux (dans les coins, par exemple). 
  • La plupart des chats en bonne santé consomment assez d'eau pour être suffisamment hydratés lorsqu'ils consomment uniquement des aliments secs et accèdent librement à leur gamelle d'eau. Cependant, si un chat est sujet aux maladies des voies urinaires inférieures, il peut être utile d'augmenter ses apports en eau en : 
    • lui donnant de la nourriture humide ou en humidifiant ses aliments secs ;  
    • mettant à sa disposition plusieurs sources d'eau (gamelle d'eau, fontaine à eau, par exemple) et en utilisant différents récipients (en évitant le plastique) au cas où l'animal aurait une préférence ; 
    • lui donnant en complément de l'eau aromatisée spécialement formulée et enrichie en nutriments. 
  • Il convient de mettre à la disposition de l'animal des ressources et des accessoires à même de réduire le stress et les facteurs de risque associés aux MVUIF, notamment : 
    • des activités avec des jouets et des sessions de jeu, y compris des puzzles distributeurs de nourriture, qui contribuent également à préserver la condition physique idéale de l'animal et, éventuellement, à diminuer d'autres facteurs de risque ; 
    • un nombre suffisant d'accessoires (des gamelles à nourriture et à eau, des bacs à litière propres, des jouets, de l'espace) accessibles facilement (possibilité pour le chat âgé de monter et de sortir confortablement du bac à litière, par exemple) dans les foyers accueillant plusieurs animaux. 

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Autres ressources

Lulich, J. P., Berent, A. C., Adams, L. G., Westropp, J. L., Bartges, J. W., & Osborne, C. A. (2016). ACVIM small animal consensus recommendations on the treatment and prevention of uroliths in dogs and cats. Journal of Veterinary Internal Medicine, 30(5), 1564–1574. doi: 10.1111/jvim.14559 

Queau, Y. (2019). Nutritional management of urolithiasis. Veterinary Clinics of North America: Small Animal Practice, 49, 175–186. doi: 10.1016/j.cvsm.2018.10.004 

Sparkes, A. (2018). Understanding feline idiopathic cystitis. Vet Record, 182(17), 486. doi: 10.1136/vr.k1848 

Hostutler, R. A., Chew, D. J., & DiBartola, S. P. (2005). Recent concepts in feline lower urinary tract disease. Veterinary Clinics of North America: Small Animal Practice, 35(1), 147–170, vii. doi: 10.1016/j.cvsm/2004.08.006 

Tarttelin, M. F. (1987). Feline struvite urolithiasis: Factors affecting urine pH may be more important than magnesium levels in food. Veterinary Record121, 227.